Le vélo est le nouveau romantisme (Ep.15)

Remise en questions.

Maître Roger, ça a le bon goût vintage des annuaires de sites qui faisaient les beaux jours de l’internet du XXième siècle, avant l’arrivée de Google et de ses algorithmes mercantiles.

En ces temps, là votre FAI (Fournisseur d’Accès à Internet) vous concoctait une sélection de catégories et de sites à visiter. C’était à vrai dire, le seul moyen connu de naviguer dans l’internet. Les moteurs de recherche n’existaient pas encore, et on se passait les adresses sous le manteau dans les usegroup, lieux de discussion qui n’ont rien à envier aux Snap de votre smartphone.

Chez Maître Roger, la sélection est drastique, bichonnée, elle va chercher l’intime des “pages perso”. Les blogueurs du siècle d’avant codaient au Notepad avec des balises HTML, vérifiaient leurs liens entre chaque page. Il y avait un véritable amour du fait main. C’est cette authenticité qu’il va dénicher.

Mieux que l’annuaire de site, mieux qu’un avis Tripadvisor, il va polir la référence, provoquer l’envie en donnant la parole aux créateurs de sites. Vous allez passer de l’autre coté de l’écran, dans la pénombre d’un bureau, où se peaufine ce qui va vous éduquer, vous instruire, vous faire rire, pleurer, aimer.

Dans ce nucléon où est né l’internet, si profondément enfoui que vous en avez oublié l’existence, l’interview de blogueur ressemble à celles de Bernard Pivot. La gourmandise est toute dans la question, la remise en question est bienveillante. Chacun en sort heureux et auréolé de gloire.

C’est ce qu’on retrouve, quand vous avez l’ultime chance d’être sélectionné pour votre interview. Derrière les questions on sent le mijotage, le travail d’orfèvre, la mise en avant du blogueur, bien plus que sa gloire personnelle. Quoique…

J’ai eu cette chance ineffable. J’ai savouré l’attente de la question, la possibilité de me raconter, de me dévoiler au delà des fictions que je vous propose ici.

Retrouver tout Maître Roger dans ce LIEN

Et pour l’en remercier, tout autant que vous, ami lecteur, fidèle ou de passage, je vous offre “ma page perso” de 1998 :

Demain matin, je reprends mon vélo dans la froidure.

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