Quelques mots d’amour, Ep.2 (Kahte)

Tes likes surprennent au début. Ils semblent provenir d’un bot qui les déclenchent dès le post publié. Ils me surprennent toujours mais aujourd’hui ils allument mon Sushumna, électrisent mes nadis. Des tenants de l’ultracrépidarianisme diront que c’est de l’endorphine, je leur rétorque qu’ils ne comprennent rien à l’amour.

Prosaïquement c’est l’échine qui frémit et fait trembler tout mon corps, interdit toute pensée sensée de l’esprit et irradie mon bas ventre.
Ton tapotement sur mon épaule numérique me fait me retourner et t’enlacer. Je te rends la force que tu me transmets dans notre fusion tantrique.

Mon souffle nettoie tes tracas. Tu penses à demain où tu retourneras confier à l’académie ce corps qui veut te trahir. A ton retour j’achèverai de le panser. Nus l’un contre l’autre sans me les désigner je devinerai les lieux qui t’apaiseront, te distrairont au travers d’une extase infinie.

Et puis avec le temps, il ne sera plus question que du plaisir, l’horizon s’éclaircira et nous aurons tout loisir d’aller nous émerveiller des anodines belles choses. Un bourgeon au printemps, un écureuil dans les bois, un enfant qui rit. Une symbiose d’émotions, gloutons de l’instant présent, synchrones dans nos sensations.

Nous te regardons dormir avec Naguini et nous mesurons d’un clignement d’oeil complice la chance que nous avons de t’avoir. De l’amour que tu nous donnes et que maladroitement nous tentons de te rendre en retour.